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Le trophée DUTT décerné à Yves FEDER



Yves Feder aime les concours culinaires. C’est un habitué, il participe tous les ans aux salons culinaires de Thann, Guebwiller, Ensisheim et Strasbourg. S’il a décroché de nombreux prix, il lui restait encore un défi à relever, celui de remporter le très disputé trophée Dutt lors de la foire européenne de Strasbourg. Elle vient de fermer ses portes et Yves, après sa 9e participation, rentre avec le premier prix. Quand il a appris la nouvelle, il a exulté. « C’est un rêve qui se réalise, cela fait des années que je m’applique pour ce concours. De mémoire depuis de nombreuses années le trophée est resté dans le Bas-Rhin, maintenant il est à Berrwiller, dans mon village », explique le lauréat.

Lorsque l’invitation au concours est arrivée, Yves découvre le thème : poitrine et côtes de cochon. Son boucher lui présente les pièces de viande. Il passe commande et laisse ensuite marcher son imagination pour trouver la meilleure mise en valeur du produit. C’est décidé, il fera dans la couleur, mais dans la sobriété et l’harmonie. Il faut préparer tous les produits, la gelée, les légumes glacés et la décoration comme notamment ses fines rondelles de légumes collées les unes après les autres avec la gelée. Il place aussi des haricots fèves, un à un au fond d’un verre en terrine, pour ensuite pouvoir démouler le tout. Mais Yves a un ennemi : la pendule. Il travaille dans son restaurant et après le service fonce sur son ouvrage pour le faire avancer. De temps en temps, il s’arrête une heure pour dormir. Il prépare chaque pièce individuellement pour pouvoir le jour J les placer sur ses deux plats miroirs devant le jury.

Équilibré, agréable et proportionné

Le matin du concours, Yves n’a pas dormi deux heures dans la nuit. Il est 6 h, il faut déjà partir pour Strasbourg. Son fils Yohan l’accompagne, il concourt lui pour le prix Weidmann réservé aux moins de 20 ans et il a de qui tenir, même envie, même volonté. Une fois sur place, Yves ne voit plus rien, focalisé sur ses deux plats de 70 par 40 centimètres qu’il doit garnir. Tout doit être équilibré, visuellement agréable et proportionné. Yves envoie son fils pour les inscriptions pendant que lui glisse les plats dans la vitrine réfrigérée.

Huit heures, tout est place, Yves peut rentrer chez lui se reposer avec une petite angoisse. « J’ai attendu patiemment et à 11 h le président du jury Michel Lorentz m’a téléphoné pour m’annoncer que j’avais gagné le premier prix. Je n’ai pas pu m’empêcher de pousser un cri de joie. Pour moi cette année sera une année de consécration, après 30 ans de carrière, je décroche là le trophée qui manquait à ma collection. » Son fils Yohan terminera 3e du concours jeune.

Yves Feder va trouver un endroit de choix dans son restaurant pour accrocher son diplôme. Une récompense suprême pour ce chef qui travaille ses produits avec passion, un savoir-faire apprécié et reconnu de tous.

L’Alsace du 20 septembre 2013 

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